Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/75

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l’autre ; les amis avaient apporté des présens, du sucre, du blé, diverses espèces de grains, du tabac, et d’autres choses encore. Bientôt les Indiens qui m’avaient amené se mirent à danser, me traînant avec eux autour du petit enclos ; leur danse était vive et gaie, à peu près comme celle de l’escalpe. De temps en temps, l’on m’offrait quelques uns des présens apportés ; mais, lorsque le tour de la danse me ramenait de l’autre côté, on m’arrachait tout ce qui m’avait été donné. Nous passâmes ainsi une grande partie du jour, jusqu’à ce que les présens fussent épuisés ; alors chacun s’en alla chez soi.

Je venais d’être adopté par la famille du vieux Manito-o-Geezhik. Il avait perdu, peu de temps auparavant, le plus jeune de ses fils, et sa femme lui avait dit qu’elle ne pourrait plus vivre s’il ne lui ramenait pas son enfant : c’était lui demander un jeune prisonnier pour l’adopter. Manito-o-Geezhik, avec son fils aîné, Kish-kau-ko, et deux autres hommes de sa nation, demeurant au lac Huron, s’était aussitôt mis en marche, uni-