Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/117

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kum-mik-o-kwi. Ils chantent aussi comment, dans les premiers temps, le Grand Esprit ayant tué le frère de Na-na-bush, ce dernier s’irrita et se révolta contre l’Être-Suprême. Na-na-bush devenait de plus en plus fort, et allait l’emporter sur Gitch-e-Manito, lorsque celui-ci, pour l’apaiser, lui donna le métai (10) ; Na-na-bush en fut si content, qu’il l’apporta, sur la terre, à ses oncles et à ses tantes.

Beaucoup de ces chants sont notés, par une méthode probablement particulière aux Indiens, sur l’écorce de bouleau ou sur de petites tablettes de bois. Les idées sont exprimées par des figures emblématiques, comme dans les communications de nouvelles dont j’ai déjà parlé.

Deux ans auparavant, un homme de notre bande, nommé Ais-kaw-ba-wis, personnage paisible et aussi insignifiant que pauvre chasseur, avait vu mourir sa femme ; ses enfans commencèrent à souffrir plus que jamais de la faim. La mort de sa femme avait été accompagnée de circonstances particulières, et Ais-kaw-ba-wis