Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/127

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femme de Ba-po-wash. » À ces mots, il nous fit approcher pour examiner les lignes.

Ba-po-wash avait boucané les morceaux les plus fins d’un ours gras, dans l’intention de faire, au printemps, une fête pour sa médecine. Peu de jours avant cette réunion, pendant qu’il était à la chasse, Ais-kaw-ba-wis avait dit à une vieille femme, belle-mère de Ba-po-wash : « Le Grand Esprit m’a signifié que toutes choses ne sont pas comme elles devraient être. Allez donc voir si l’ours que votre fils tient suspendu pour une fête de sa médecine est tout entier encore où il l’a laissé. » Elle s’y rendit et trouva que les pattes de l’ours avaient disparu. Ais-kaw-ba-wis, qui était très gourmand, les avait dérobées lui-même. Ba-po-wash en fut instruit et s’alarma beaucoup du mal dont il était menacé : pour le détourner, il donna à Ais-kaw-ba-wis non seulement le reste de l’ours, mais même beaucoup de moelle qu’il gardait pour sa fête et d’autres présens considérables.