Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/134

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une grande partie dans ma cabane, et je ne livrai entièrement à la compagnie que quarante bisons gras ; M. Hanie me paya au printemps trois cent dix dollars. Les laboureurs écossais avec lesquels je vivais m’ont laissé le souvenir des hommes les plus grossiers et les plus bruts que j’aie jamais vus. Même quand l’abondance régnait, ils mangeaient comme des chiens affamés et ne manquaient jamais de se quereller à l’occasion de leur repas. Les commis les battaient et les punissaient souvent, mais ils se querellaient toujours.

M. Hanie et le gouverneur envoyé par la compagnie de la baie d’Hudson me proposèrent de m’élever une maison et de m’engager pour l’avenir à leur service ; mais j’ajournai mon acceptation, parce qu’il me semblait douteux que leur essai de colonisation pût se consolider. Quelques uns des Indiens que j’avais laissés au lac des Bois étaient venus passer l’hiver avec moi, et me quittèrent vers cette époque. Je passai quelque temps encore à la rivière Rouge, et là, Wa-ge-to-te, re-