Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/137

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atteinte ; elle ne cessa jamais de pouvoir marcher. Quand je commençai à me trouver un peu mieux, j’essayai de tous les remèdes que je pus me procurer ; nul ne me soulagea autant que la poudre à canon légèrement humectée et frottée sur les plaies, qui étaient très étendues. Cette maladie, introduite par les Écossais, se répandit parmi les Indiens et en fit périr un grand nombre.

Après ma guérison, je remontai le Be-gwi-o-nus-ko jusqu’à un petit lac du même nom, sur les bords duquel je m’arrêtai pour chasser. J’y tuai beaucoup de gibier. Pendant cette station, je vis un jour entrer dans ma cabane quatre jeunes hommes de notre village de Me-nau-zhe-taw-naung. Dans l’un d’eux, tout couvert de peinture noire, je reconnus mon beau-frère. Le chagrin d’avoir vu mourir les trois autres enfans l’avait déterminé à quitter son père et à se mettre à la recherche de quelque parti de guerriers, pour exposer noblement une vie qui lui était devenue insupportable. Les trois autres jeunes gens