Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/149

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temps à nous quereller et à.nous égorger, nous nous mettrions en marche, dès le lendemain matin, pour le pays des Sioux. Le camp fut donc levé, mais notre corps se vit aussitôt réduit de moitié ; tout le reste retourna en arrière. La chute des feuilles était déjà fort avancée ; à deux journées de Turtle-Mountain, il survint, avec un froid très vif, un violent orage de pluie et de neige. Deux chevaux périrent, et beaucoup d’hommes furent en danger ; mais la plupart des Ojibbeways portaient sur leur dos chacun un puk-kwi d’écorce de bouleau assez grand pour couvrir trois hommes : tous s’empressèrent de venir au secours des autres guerriers, et presque tout le corps d’armée fut ainsi abrité.

Cet orage à peine dissipé, on m’apprit que Ba-gis-kun-nung me cherchait à cause du cheval que je lui avais enlevé. « Très bien, dis-je, il me semble que Ba-gis-kun-nung a encore deux chevaux au moins. S’il vient me tracasser le moins du monde pour celui que j’ai pris, je lui en prendrai un second. » Il vint