Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/152

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on avait fait de si vastes préparatifs, et dont on attendait tant de résultats. Dans la retraite, Ke-ma-wun-nis-kung enleva le cheval de l’Assinneboin qui avait incendié la prairie, et battit cet homme sans qu’il osât faire aucune résistance.

A notre arrivée à Pembinah, il y eut, selon l’usage de tous les partis revenant de la guerre, une débauche d’ivrognerie ; je m’y mêlai, mais sans un bien grand excès. Après avoir un peu bu, j’entendis un Indien plaisanter sur le fusil que m’avait brisé Wa-me-gon-a-biew. J’avais prêté mon couteau, mais il y avait devant le feu un bâton pointu, qui venait de servir à rôtir de la viande ; je le saisis, et je courus à la cabane de Wa-me-gon-a-biew ; son cheval était devant sa porte ; je lui donnai dans le flanc un coup de mon épieu, en répétant à très haute voix les propos qu’avait tenus son maître en brisant mon fusil. Le cheval tomba aussitôt, mais ne mourut que le lendemain matin.

Je devais retourner au lac des Bois avec cinq