Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rejoignant Gi-ah-ge-wa-go-mo à une journée de distance, je pris, sans son consentement, un de ses chevaux pour ramener mon fils. Je le menaçai de ne pas laisser une autre fois une semblable entreprise sans punition.

Quatre mois plus tard, la neige couvrant la terre, à mon retour d’une chasse de toute la journée, je fus accueilli par la nouvelle d’un second enlèvement de mon fils par le même Gi-ah-ge-wa-go-mo. Je ressentis une vive irritation, et, apprenant, par les hommes de ma cabane, quel cheval il montait, je choisis le meilleur des miens pour le poursuivre. Le camp des Ojibbeways avait été levé ; mais, en suivant leur trace, je les atteignis dans leur marche.

Comme je m’approchais d’eux, j’aperçus Giah-ge-wa-go-mo et Na-na-bush qui m’épiaient à travers les buissons, un peu en arrière de leur parti. Avant d’arriver à portée d’un coup de feu, je les interpellai à très haute voix pour qu’ils vissent bien que je les avais découverts. J’armai mon fusil, et toujours prêt à tirer, je les dépassai. Mon