Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/173

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elle rit en me voyant et revint vivre avec moir comme auparavant. She-kwaw-koo-sink et Ais-kaw-ba-wis se trouvaient là tous deux aussi, toujours malveillans pour moi ; mais je me fis une loi de ne jamais paraître m’apercevoir de leurs mauvais procédés continuellement renouvelés.

Vers le temps des travaux de culture, les traiteurs de la compagnie du Nord-Ouest envoyèrent des messages avec des présens à tous les Indien, pour les inviter à se joindre à une attaque contre l’établissement de la compagnie de la baie d’Hudson à la rivière Rouge. Ces querelles entre hommes de même race me semblèrent dénaturées, et je ne voulus pas y prendre part, quoique ayant trafiqué long-temps avec la compagnie du Nord-Ouest, je me considérasse, en quelque sorte, comme lui appartenant. Beaucoup d’Indiens se rendirent à cet appel ; bien des cruautés et bien des meurtres se commirent. Du côté du Nord-Ouest étaient un grand nombre de demi-sangs, parmi lesquels un nommé Grant