Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/180

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me mis en route avec ma famille. A peu de distance du comptoir de la Pluie, où je croyais trouver M. Tace, car j’ignorais encore les derniers changemens, je trouvai le capitaine dont j’ai parlé plus haut. Il me témoigna beaucoup d’égards et le regret de ne pouvoir me faire aucun présent, parce que tous les objets trouvés dans les magasins du Nord-Ouest étaient déjà distribués aux Indiens.

Après plusieurs entretiens, il réussit à me convaincre que, dans cette querelle, le bon droit était du côté de la compagnie de la baie d’Hudson, ou plutôt que c’était elle qui agissait avec la sanction du gouvernement britannique. Il me promit de faciliter mon retour aux États, et à force de riches présens, de bons traitemens, de belles promesses, il me fit enfin consentir à le guider avec ses troupes vers le comptoir de la compagnie du Nord-Ouest, à l’embouchure de l’Assinneboin. L’hiver commençait à se faire sentir ; mais le capitaine Tussenon (c’était ainsi qu’on le nommait, autant que je puis m’en