Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/184

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descendimes à terre l’un après l’autre en silence ; puis nous commençâmes à chercher nos ennemis, en ayant grand soin de placer deux ou trois hommes bien armés aux portes des chambres occupées, pour empêcher toute réunion et tout moyen de concerter une résistance.

Nous ne découvrîmes pas avant le jour la chambre à coucher de Harshield. Quand il nous vit dans le fort, il s’élança sur ses armes et voulut faire résistance ; mais nous nous rendîmes facilement maîtres de lui. Il fut lié d’abord, et comme il vociférait des injures, le gouverneur, qui venait d’arriver avec le capitaine, nous ordonna de le jeter dans la neige pour le calmer. Le temps étant trop froid pour qu’on pût l’y laisser sans danger d’être gelé, on ne tarda pas à le faire rentrer, et il fut placé près du feu.

En me reconnaissant parmi ceux qui l’entouraient, il comprit que j’avais servi de guide et il me reprocha vivement mon oubli des faveurs dont il prétendait m’avoir comblé. Je lui reprochai, à mon tour, les meurtres qu’il avait commis