Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/197

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peu d’Assinneboins ou d’Ojibbeways ne seraient pas joyeux de vous ôter la vie. » Le jeune Siou ne se le fit pas répéter et partit en courant. A peine était-il à cent verges de nous, que nous entendîmes ses cris et ses gémissemens ; mais plus tard on nous dit qu’ayant rejoint ses compagnons à Pembinah, il était rentré sain et sauf dans son pays.

On parla beaucoup de cette paix entre les Sioux et les Ojibbeways. Le colonel Dickson aimait à dire que les Sioux ne seraient pas les premiers à violer le traité, parce qu’ils n’oseraient rien faire sans son consentement. Un jour, précisément comme il s’en vantait, survint un chef d’Ojibbeways avec quarante hommes portant des flèches ensanglantées, arrachées des corps de leurs compagnons, nouvellement tués par les Sioux, auprès d’un comptoir qui appartenait à M. Dickson lui-même. Cet événement fit baisser pendant quelque temps son assurance.

Lord Selkirk, à son tour, réunit tous les Indiens vers le même temps et leur distribua beau-