Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/199

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blement le gibier, pour nourrir vos femmes et vos enfans, vous vous êtes massacrés les uns les autres ; mais ce temps est passé pour toujours, vous pouvez maintenant chasser où il vous plaira. Vos jeunes hommes observeront cette paix, et votre Grand-Père regardera comme son ennemi quiconque relevera le tomahawk. »

Les Indiens répondirent par les promesses et les protestations d’usage ; et, au moment de s’éloigner du fort, dans la même soirée, ils volèrent tous les chevaux de lord Selkirk et de son parti. Le matin, pas un cheval ne restait, et la plupart des Indiens avaient disparu.

La chute des feuilles était si avancée, que je ne pouvais retourner, cette année, aux États. Lord Selkirk, ayant peut-être entendu dire quelque chose de mon histoire, se mit à faire attention à moi. Il s’informa des événemens de ma vie, et je lui racontai beaucoup de détails, particulièrement la part que j’avais eue à la surprise du fort. Le juge Codman (17), qui était aussi resté,