Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/232

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rencontrerais inévitablement quelques blancs du Nord-Ouest.

Prenant donc mon parti, j’allai droit au lac de la Pluie, où je trouvai mon ancien traiteur, M. Tace. Il se tenait au bord du lac, lorsque j’arrivai dans mon petit canot. Il me dit de venir à sa maison, et je le suivis. Là il me demanda d’un ton presque sévère le motif de ma venue. « Pourquoi, me dit-il, n’allez-vous pas chercher vos amis de la baie d’Hudson ? » Je lui répondis que je voulais aller aux États... « Il aurait bien mieux valu, reprit-il, que vous y fussiez allé il y a long-temps. » Je restai là vingt jours, parfaitement traité par M. Tace, qui me mena ensuite au fort William dans son propre canot. De là, le docteur Mac-Laughlin m’envoya dans une de ses barques au saut de Sainte-Marie, d’où M. Ermatinger me conduisit à Mackinac. Tous les agens du Nord-Ouest que je rencontrai dans ce trajet me traitèrent avec bonté ; nul ne me dit un seul mot de mes relations avec la compagnie de la baie d’Hudson.