Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/237

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ma capture et de mon séjour de deux années chez les Ottawwaws de Saugenong.

J’appris alors de Kish-kau-ko divers détails de mon enlèvement que j’ai rapportés au début de ce récit, et dont j’avais conservé un vague souvenir d’après les conversations tenues plus d’une fois en ma présence. Je croyais encore que ma famille presque tout entière avait été massacrée dans la seconde expédition de Manito-o-gheezhik à l’embouchure du Big-Miami, lorsque le vieillard m’avait rapporté le chapeau de mon frère pour preuve de ce massacre.

« Est-il vrai, dis-je à Kish-kau-ko, que votre père ait tué tous mes parens ? » Il me répondit que non. Manito-o-gheezhik, l’année d’après mon enlèvement et dans la même saison, était retourné à l’endroit d’où il m’avait enlevé ; là, comme dans sa première expédition, il avait épié mon père et ses planteurs depuis le matin jusqu’à midi. Alors tous les blancs étaient rentres à la maison, excepté mon frère, âgé de dix-neuf ans, qui labourait avec un attelage de chevaux. Les cordes