Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/253

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avait à l’assemblée deux hommes du Kentucky, connaissant plusieurs de mes parens ; l’un d’eux avait vécu depuis son bas âge dans la famille de l’une de mes sœurs.

Je me mis en route avec ces deux hommes, quoique ma santé fût bien chancelante encore. En peu de temps, mon état s’aggrava tellement, que je ne pouvais plus me tenir à cheval. Ils se décidèrent alors à acheter un petit bateau, et l’un d’eux se chargea de me conduire par la rivière, tandis que l’autre suivrait, avec nos chevaux, la route accoutumée. Dans cette partie du Big-Miami, on rencontre beaucoup d’écluses de moulins, et d’autres obstacles qui, à cause de ma mauvaise santé, me rendaient extrêmement pénible même ce mode de voyage, qui n’aurait dû être que lent et laborieux.

Enfin, je fus réduit à un tel état de faiblesse, qu’il me devint à peu près impossible de me mouvoir, et je m’arrêtai dans la maison d’un pauvre homme, qui vivait sur le bord de la rivière. Comme il semblait me prendre en grande