Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/274

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nombre suffisant de rameurs, et qui aurait pu porter soixante hommes. À ce don, il joignit trois barils de farine, deux de biscuit, des fusils, des tentes, des haches, etc., etc. Je déterminai enfin mon frère à s’en retourner, et je partis. Le courant du Mississipi, au dessous du Missouri, me démontra bientôt qu’un bateau grand et lourd n’était pas bien choisi pour mon entreprise, et je laissai le mien au portage des Sioux. De là je me rendis, dans un canot, avec deux hommes, aux sources de l’Illinois, puis à Chickago.

J’étais porteur d’une lettre du gouverneur Clark pour M. Mackenzie, agent indien à cette résidence. Comme il n’y avait point de navire prêt à partir pour Mackinac, il fréta, pour mon voyage, un canot d’écorce monté par des Indiens ; mais ces hommes restèrent plusieurs jours à boire, et, sur ces entrefaites, arriva un navire qui me prit en retournant. Après dix jours d’attente à Mackinac, le capitaine Knapp m’offrit mon passage pour l’île Drummond. Là, le docteur Mitchell et le colonel Anderson, agent