Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/283

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dollars. Plusieurs Ottawwaws de ma connaissance voulurent m’accompagner, et nous partîmes huit hommes dans un canot, six dans un autre avec quelques femmes. Ils vinrent avec moi jusqu’à une ou deux journées de Chickago. Là, nous rencontrâmes d’autres Indiens, dont les rapports décourageans sur l’état des eaux dans l’Illinois décidèrent nos compagnons à rétrograder. Ma femme partit avec eux.

A Chickago, la fièvre me reprit ; mes provisions étaient épuisées ; je me trouvai dans une extrême détresse. J’allai me présenter au docteur Wolkott, mais il ne voulut ni me recevoir, ni faire aucune attention à moi. Il savait bien qui j’étais, car il m’avait vu à mon dernier passage à Chickago ; je ne pus comprendre pour quelle raison il refusa de venir à mon aide. J’avais placé ma tente à peu de distance de sa maison, près d’un champ de riz sauvage, et, pendant plusieurs jours, tout hors d’état que j’étais de me tenir debout plus de cinq minutes de suite, je tuai encore assez de merles posés sur la rizière