Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/289

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j’en avais la confiance, les aiderait à aller rejoindre mes parens ; mais, contrairement à mon attente, ma santé se rétablit rapidement, et en peu de jours je me vis en état de reprendre mon voyage.

Nous rencontrâmes un grand nombre de Potawatomies, dont les cabanes agglomérées s’élevaient presque continuellement sur les bords de la rivière ; plusieurs d’entre eux naviguaient comme moi et nous faisions route ensemble. Un jour, un homme accourut de sa cabane sur le rivage et me demanda qui j’étais. Sur ma réponse, il s’informa si mes enfans pouvaient manger du miel ; je lui dis que je le croyais, et aussitôt, sur son ordre, deux jeunes hommes vinrent à gué m’apporter chacun un grand vase de bois plein de miel.

Je descendis ainsi l’Illinois, en tuant beaucoup de gibier, et je gagnai Saint-Louis toujours assez pourvu de vivres et ma santé se rétablissant de plus en plus. Là, le gouverneur Clark témoigna sa bonté accoutumée, non seulement à moi et à