Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/292

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guérirent enfin ; mais ce fléau ne s’appesantit pas sur moi seul ; sept de mes plus proches parens, parmi lesquels je vivais alors, y succombèrent, et la mortalité fut effrayante dans cette partie des États.

Au printemps suivant, une tentative fut faite pour recouvrer à mon profit quelque chose du bien de mon père ; mais ma belle-mère fit vendre dans l’île de Cuba plusieurs nègres que l’on croyait devoir m’appartenir. Cette affaire inachevée est encore entre les mains des gens de loi.

Au printemps de 1822, peu satisfait de mes amis du Kentucky, je me dirigeai de nouveau vers le nord. Je pris ma route par la Grande-Prairie, et laissant mon canot à mon frère, je me procurai des chevaux que montèrent mes enfans. Je me rendis d’abord à Saint-Louis et ensuite à Chickago par l’Illinois.

L’agent indien du fort Clark résidait alors un peu au dessous de ce point, dans un endroit nommé Elk-heart (cœur d’élan). Dans mon voyage, il s’était, comme presque tout le monde,