Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/305

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que je n’avais pas voulu de whiskey au nombre de mes objets d’échange.

Je lui dis que, pour du whiskey, j’aurais certainement rapporté une plus grande masse de petleteries, mais que je n’aimais point à traiter avec les Indiens lorsqu’ils se trouvaient ivres, et que je ne voudrais, en aucun temps, avoir à me reprocher aucune introduction de liqueur forte parmi eux. Cependant il voulait me renvoyer à la traite, il insistait pour me faire porter du whiskey, et je cédai enfin en lui disant que je voulais bien, pour une seule fois, me conformer sans réserve à ses instructions de rapporter le plus possible de fourrures au plus bas prix.

Je me rendis alors aux environs du lac des Bois, et pour des marchandises d’une valeur d’environ deux cents dollars, je rapportai, grace au whiskey, deux fois plus de pelleteries que dans mon précédent voyage. M. Cote m’exprima une vive satisfaction de ce succès ; mais je lui dis que, s’il voulait continuer ses spéculations