Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/313

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votre grand-père, qui est par delà les eaux ; et du Grand Esprit, entre les mains de qui nous sommes tous ; du Grand Esprit, qui lui a donné ces enfans. Vous devez donc, sans lui causer plus de peine, lui rendre sa famille et accepter ces présens, comme souvenirs de la bonne intelligence qui existe entre nous. »

Les Indiens se consultèrent entre eux. Comme ils allaient répliquer, ils virent une nombreuse force armée en parade devant la maison : complètement entourés, ils acceptèrent les présens et promirent de rendre les enfans.

Leur mère était devenue vieille ; elle exprima le désir de les accompagner, et j’y consentis volontiers. Mon fils, qui était d’âge à se conduire, aima mieux rester parmi les Indiens ; comme le temps de lui donner de l’éducation et de le former à un nouveau genre de vie était passé, je consentis à lui laisser la liberté du choix. Plusieurs Indiens nous accompagnèrent dans les quatre premières journées de voyage, et je continuai ma marche avec mes deux filles et leur mère.