Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/317

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calement que jamais. Il me demanda mon couteau pour couper, me dit-il, un peu de tabac, et au lieu de me le remettre, il le glissa dans son ceinturon ; je pensai qu’il me le rendrait probablement dans la matinée.

Je me couchai à l’heure ordinaire, ne voulant point paraître suspecter ses intentions. Je n’avais pas élevé ma tente, et mon unique abri consistait en une pièce de toile peinte qui m’avait été donnée à la rivière Rouge. En m’étendant par terre, je choisis une position qui me permît de surveiller tous les mouvemens du jeune homme ; comme il se tenait de l’autre côté du feu, je pouvais voir que ses yeux restaient ouverts et attentifs, sans qu’il montrât la moindre propension à s’endormir. Un orage survenant, il parut plus inquiet et plus impatient que jusqu’alors ; dès les premières gouttes de pluie je l’invitai à venir partager mon abri, ce qu’il accepta ; l’averse fut très forte, et notre feu se trouva entièrement éteint ; mais peu après les moustiques devenant fort incommodes, Ome-zhuh-gwut-oons