Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/340

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chambre, et, me voyant couché, me dit seulement : « Eh bien ! vous avez guerroyé à vous tout seul. » Le soir, il me fit servir à souper, et, le lendemain matin, de bonne heure, il me mit à la porte. Non content de me défendre sa maison, il m’interdit le territoire des États-Unis. Toutes mes prières, jointes à l’intervention du docteur Mac-Laughlin, ne purent décider M. Cote à revenir sur sa décision.

Dans cette extrémité, le docteur consentit à m'admettre sur le territoire anglais, où il me nourrit et prit soin de moi ; il savait bien cependant que cet acte généreux nuirait à son commerce d'hiver. Au commencement de cette saison, mes blessures se trouvèrent assez bien guéries pour me permettre de chasser quelque peu en tenant mon fusil de la main gauche. Mais, vers les premiers jours de l'année, sorti un soir pour aller chercher de l'eau, je glissai et tombai sur la glace. Dans cet accident, non seulement je me cassai de nouveau le bras, à la même place,