Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/363

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du Grand Esprit, l’auditoire répond par l’interjection Kwa-ho-ho-ho-ho-ho, dont la première syllabe doit être prononcée d’une voix sourde et lente, et chacune des autres de plus en plus bas, jusqu’à ce que le son cesse de vibrer.

Ils disent que l’orateur touche le Grand Esprit, quand il prononce son nom, et l’effet produit sur l’auditoire peut se comparer au son d’une corde tendue qui va toujours en s’affaiblissant jusqu’à ce qu’elle soit rentrée dans l’immobilité. Cette interjection toute particulière est usitée aussi par les Ottawwaws lorsqu’ils frappent de leurs peaux de médecine ceux qui veulent se faire initier.

On a discuté souvent jusqu’à ce jour s’il existe ou non un sacerdoce chez les Indiens. Un rapide examen suffit à démontrer que les hommes à médecine sont une séquelle de rusés imposteurs qui vivent en grande partie de la crédulité publique en vendant des médecines ou charmes pour assurer des succès à la chasse, pour séduire les femmes, et pour tout autre projet.