Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/416

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confondre avec la poésie ; si quelque chose dans leurs habitudes mérite ce nom, on le trouverait plutôt dans les chansons traditionnelles qui passent de père en fils, et se transmettent d’homme à homme, souvent par vente à prix de pelleteries, pour servir dans leurs fêtes, dans l’administration des remèdes aux malades et surtout dans les médecines de chasse. Nous ne doutons pas que plusieurs des chansons, ainsi conservées, ne soient d’une haute antiquité, mais nous ne sommes pas disposés à témoigner en faveur de leur mérite poétique. Leur poésie a besoin, comme leur éloquence, de traducteurs habiles qui ne soient point trop scrupuleux à vouloir reproduire exactement la pensée originale.

La méthode de délinéation, par laquelle ils aident leur mémoire à retenir et à reproduire, à l’occasion, ces compositions, montre peut-être un des premiers essais qui conduisent à la langue écrite. Cependant, de son existence parmi eux, dans la forme actuelle, il ne faudrait pas