Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/419

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reconnaître aussi qu’ils ont beaucoup trop négligé de commencer leur apostolat par leur enseigner les arts, qui, en leur assurant un grand nombre de moyens d’existence, les auraient amenés d’abord à se donner des habitations fixes, et graduellement ensuite à l’adoption des habitudes et des opinions que l’on a toujours reconnues comme indispensables pour préparer le désert à recevoir le bon grain. Encore faut-il reconnaître que les descendans de ceux qui les premiers ont été admis en association intime avec les blancs, et qui ont appris d’eux les arts mécaniques avec les moyens de satisfaire aux besoins les plus communs, manquent aujourd’hui d’une manière déplorable des vertus et des connaissances que l’on serait en droit d’en attendre.

Il est bien loin de notre pensée de vouloir, par ces remarques, décourager aucune tentative qui serait faite pour introduire parmi ces peuples la religion chrétienne ; bien au contraire, nous