Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chacun rétrograda de son côté, jusqu’à ce qu’il ne restât plus que Wa-ge-to-ne, qui alla se joindre aussitôt à un gros d’Ojibbeways partant du lac Leech. Une partie de cette bande s’arrêta à la rivière du Riz sauvage, et occupa le fort ou camp retranché dont j’ai déjà parlé. Là ils se mirent à chasser et à tendre des piéges, et comme ils étaient dispersés sans précaution, un parti nombreux de Sioux parut dans le voisinage.

Ais-ainse, le chef ojibbeway, rentra un soir après une chasse heureuse ; il avait tué deux élans. Le lendemain matin, sa femme et son jeune fils allèrent boucaner la venaison. Ils étaient déjà fort loin de la cabane, lorsque le petit garçon découvrit, le premier, les ennemis à peu de distance, et dit à sa mère : « Voici les Sioux qui viennent. » La vieille femme tira son couteau, coupa le ceinturon qui serrait une couverture autour du corps de son fils, et lui dit de courir de toutes ses forces vers la cabane. Puis, son couteau à la main, elle courut