Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/67

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hommes de ma race, mais que je ne pourrais pas devenir traiteur, parce que je ne savais pas écrire. Comme je n’aimais point à me soumettre à un travail assidu, ajoutait-il, je ne pourrais pas m’établir fermier ; il n’y avait qu’une position absolument convenable à mes goûts et à mon aptitude, c’était celle d’interprète.

Il nous donna, entre autres récits, quelques détails sur un missionnaire qui était venu chez les Ottawwaws de Waw-gun-uk-ke-zie, et chez quelques Indiens des établissemens voisins des lacs, les engager à renoncer à leur religion pour adopter celle des blancs. À ce sujet, il nous raconta l’anecdote de l’Indien baptisé qui, après sa mort, alla se présenter à la porte du ciel des hommes blancs, et en demanda l’entrée ; mais le chef chargé de la garde lui répondit que les peaux rouges ne pouvaient pas y être admises. « Allez, lui dit-il, vers l’ouest, là sont les villages et les cantons de chasse de vos semblables qui ont vécu sur la terre avant vous. » L’Indien s’éloigna donc ; mais quand