Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/82

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maintenant, et j’entends d’ici la même voix qui m’a parlé lorsque je suis descendu sur la terre ; elle me dit que je ne saurais y rester plus long-temps. Quant à vous, mon frère, je vous ai servi de protecteur, et vous serez triste quand je vous quitterai ; mais n’allez pas ressembler à une femme ; bientôt vous suivrez ma trace. » Il se couvrit alors de vêtemens neufs que je lui avais donnés, sortit de la cabane, regarda le soleil, le ciel, le lac, les collines éloignées ; puis il rentra et s’assit avec calme à sa place accoutumée ; peu d’instans après, il avait cessé de respirer.

Après la mort de Pe-shau-ba, je voulus tenter encore une fois d’aller aux États-Unis ; mais Waw-zhe-kwaw-maish-koon m’en empêcha. Je passai avec lui le reste de l’hiver ; au printemps, nous allâmes à Ne-bo-we-se-be (morte-rivière). Là nous plantâmes du grain et demeurâmes tout l’été. A la chute des feuilles, quand le grain fut moissonné, nous revînmes à nos cantons de chasse.