Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/85

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nous dire. » La légèreté et l’irrévérenee avec lesquelles je traitais ce sujet parurent offenser beaucoup d’Indiens, et ils s’entendirent tous pour ne me communiquer aucun détail ; c’était pour moi une matière de peu d’importance. J’allai, le lendemain matin, à la chasse, selon mon habitude. Mon indifférence et mon mépris pour ces prétendues révélations de la volonté divine me tinrent quelque temps dans l’ignorance de ce qui se passait alors. Plus avancé dans ma carrière, je reconnus que, si mon scepticisme n’offensait pas la divinité au nom de laquelle ces révélations nous étaient faites, il blessait fort ceux qui aimaient à se présenter de sa part, et qu’en encourant leur mauvais-vouloir je m’exposais à beaucoup d’ihconvéniens et de dangers.

Au printemps, quand nous fûmes réunis au comptoir de Pembinah, les chefs construisirent une grande cabane, et y convoquèrent tous les hommes, pour recevoir quelques informations sur la révélation nouvelle de la volonté du Grand Esprit. Le messager de cette révélation était Manito--