Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/87

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conduite plus réglée et leur condition quelque peu améliorée.

Quand nous fûmes prêts à nous éloigner du comptoir, Ais-ainse invita plusieurs d’entre nous, et moi en particulier, à l’accompagner à Man-e-to-sah-gi-e-gun (lac de l’Esprit) (7), lieu ordinaire de sa résidence ; mais je refusai de me joindre à lui, parce que je voulais rester dans une contrée boisée pour la chasse des animaux à fourrure. Dix hommes, et entre autres Wa-ge-to-te et Gi-ah-ge-git, acceptèrent son invitation et le suivirent avec un grand nombre de femmes. Un jeune homme, ami d’Ais-ainse, nommé Se-gwun-oons (le cerf) (8), avant de se séparer de nous, à Pembinah, prédit qu’il serait tué au lac de l’Esprit, et fit plusieurs autres prédictions qui se réalisèrent de jour en jour.

Les Indiens prirent enfin tant de confiance en lui, et les dangers dont il menaçait ceux qui iraient au lac firent tant d’impression sur eux, que Wa-me-gon-a-biew et d’autres s’alarmèrent et revinrent. Le dernier de ceux qui nous rejoi-