Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/96

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dire à M. Hanie, par des Indiens, qu’ayant réuni un nombre suffisant de fourrures, j’irais m’acquitter envers lui à l’embouchure de l’Assinneboin. Quand j’arrivai au rendez-vous, M. Hanie n’avait pas encore paru ; je m’arrêtai, pour l’attendre, en face du comptoir de M. Wells. Un vieux Français m’offrit un logement dans sa maison ; je l’acceptai, et je déposai toutes mes pelleteries à la place qu’il m’assigna pour dormir. Instruit de mon arrivée, M. Wells envoya, par trois fois, me presser de venir le voir. Enfin, je cédai aux instances de son beau-frère, et je passai la rivière avec lui.

M. Wells parut satisfait de ma visite ; il me traita avec beaucoup de politesse, m’offrant du vin et tout ce qui se trouvait dans sa maison. Je n’avais accepté qu’un peu de tabac, lorsque je vis ses Français entrer avec mes paquets de fourrures ; ils les déposèrent, à ma vue, dans la chambre à coucher de M. Wells, qui ferma la porte et prit la clef. Au même instant, sa politesse et ses prévenances commencèrent à se