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CHAPITRE XIII. — EMPÉDOCLE d'aGRIGENTE (f). 335

se mélangeant ont pu constituer tous ces corps et toutes ces formes mortelles |280j qui naissent maintenant dans les unions d'Aphro- dite | comment les grands arbres et les poissons de la

mer f alors Cypris humecta pendant longtemps la terre dans

la pluie, | et lui donna des formes que le feu vint assurer. |

(Les yeux) dont l'intérieur est dense et l'extérieur relâché, | 285[ qui des mains de Cypris ont reçu cette contexture. | ....

Ainsi les grands arbres portent comme des œufs, d'abord les

olives | les grenades tardives et leurs fruits succulents |

l'eau, se pourrissant dans le bois, devient du vin sous la peau. |

Si voyant clairement cela dans ta réflexion profonde, |290| tu y consacres ta pensée pure et droite, | toutes ces choses t'appartien- dront toujours, | et par elles tu en acquerras bien d'autres; car elles grandissent | par le désir des hommes, selon la nature de chacun d'eux. | Mais si tu t'attaches à des choses étrangères, comme font les hommes |295| pour tant de soucis pénibles qui troublent leur pensée, | elles quitteront soudainement la vie au temps révolu, | dans leur désir de retourner à leur origine. | Car, sache-le, il y a partout pensée et part d'intelligence. |

La douce Gharis a horreur de l'intolérable Nécessité. |

300 1 Tu peux voir cela dans les lourdes coquilles marines, | dans les buccins et les tortues cuirassées de pierre ; | la terre y est

au-dessus de la peau | et les oursins | ont le dos hérissé de

soies piquantes. |

305 1 Lorsque (les yeux) se formèrent d'abord dans les mains de

Cypris | le foie rempli de sang | Ainsi poussèrent nombre

de têtes sans cou, | errèrent des bras nus sans épaule, | et des yeux qui n'étaient pas fixés à des visages | ... 310| mais quand le divin (élément) s'unit davantage au divin, | ces membres s'ajustèrent comme ils se rencontrèrent, | et là -dessus nombre d'autres provinrent sans discontinuer | ... Il y eut donc nombre d'êtres à double visage et à double poitrine, | des formes bovines à tête humaine, et inversement |315| des formes humaines à tête bovine, qui possédaient à la fois les attributs de l'homme | et ceux

de la femme, avec ses membres délicats | des femelles sans

leurs organes distinctifs | Maintenant, comment des hommes

et des femmes aux pleurs faciles | la race fut produite au jour par le feu qui se dégageait, 1 320 [ écoute-le; ce n'est pas un discours hors de propos ou frivole. J D'abord des formes indistinctes

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