rage, inévitable dans un avenir plus ou
moins rapproché. Rosine, liée avec des serviteurs
de quelques grandes villas voisines,
raconta à Clary que leurs maîtres, du moins
les fils, se plaignaient de ce qu’un régiment
de pucelles, comme celles casernées chez
miss Sticker, ne sortît pas du parc, pour
qu’on pût au moins essayer quelques flirts.
Ce propos suffit pour ouvrir les idées à la
sagace surveillante générale. Sur son conseil,
Rosine leur fit savoir que s’ils osaient,
ils auraient quelque chance de trouver de
temps en temps l’occasion d’un flirt, des
grandes filles se promenant souvent dans
une allée surélevée du parc, qui côtoyait
la route, presque toujours déserte, et
qu’elles s’appuyaient sur la balustrade qui
surplombait pour rêver sans doute à l’apparition
d’un amoureux. L’hameçon était
lancé, prendrait-il ? À tout événement il
s’agissait de créer un courant sur le point
du parc désigné, et pour cela Reine s’offrait
à merveille pour le rôle d’aimant.
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