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AU CANADA

tait, non seulement sur la haute convenance, mais sur la nécessité qu’il y avait pour ceux qui venaient officiellement en contact avec « les gens du pays — The natives » — de posséder la langue française. Si le brave général revenait aujourd’hui sur la terre canadienne, il trouverait certes encore matière à exercer son zèle.

Toutefois, malgré l’amitié du général Murray pour les Canadiens et la largeur de vues de certains hommes d’État anglais, il n’est guère probable que nos ancêtres eussent jamais réussi à conquérir l’usage du français comme langue officielle, sans l’aide des événements que Dieu dirige à son gré.

La France semblait avoir oublié son ancienne colonie ; elle ne s’en occupait plus ; et l’Angleterre, ainsi encouragée, aurait sans doute tenté plus sérieusement d’angliciser à fond notre pays, si la Providence n’eût envoyé aux Canadiens un secours inattendu. Ce secours vint