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OU RECUEIL D’ÉTUDES

anglaise est notre langue maternelle ; nous l’avons parlée exclusivement jusqu’à l’âge de dix-sept ans.

Mais bien que nous n’ayons aucune haine contre l’Angleterre et la nation anglaise, nous n’approuvons pas tout ce que certains Anglais font, disent et pensent. Et quand nous n’aimons pas une chose, c’est notre habitude de ne pas nous gêner pour le dire.

Comme dit la chanson :

Je ne peux pas me déshabituer de ça.

Et, ce qui plus est, nous n’allons pas même essayer de nous en déshabituer pour plaire à nos bons amis du News.

Les Anglais, chez eux, sont fort aimables, mais il est admis que ceux d’entre eux qui vont s’établir dans les colonies ne le sont pas autant, règle générale. Ils se croient supérieurs à tous ceux qui les entourent et se donnent des airs ridicules.

À voir agir nos Anglo-canadiens et à lire la plupart de leurs journaux, on dirait que les Canadiens-français ne sont que tolérés ici, dans la Province de Québec. Cela ne nous plaît pas.

Ainsi, nous allons continuer, comme par le passé, malgré les colères et les foudres du News, à dire notre façon de penser au sujet de MM. les Anglais quand nous le jugerons à propos.

La paix que le News nous offre, nous n’en voulons pas, et la guerre dont il nous menace, nous n’en avons pas peur.

And now gentlemen, what are you going to do about it ?


LA VENTE DES SPIRITUEUX


17 décembre 1881.


Le 7 du courant, la cour d’appel, à l’unanimité des juges, a confirmé le jugement de M. E. A. Déry, recor-