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MÉLANGES

Nous prions le gouvernement de donner toute son attention à cette grave question et de sévir sans miséricorde contre les spéculateurs.

Pour que la colonisation marche, il faut, de la part des autorités, quelque chose de plus que de belles paroles d’encouragement, et quelques centaines de piastres dépensées plus ou moins mal à propos ; il faut des actes et des actes vigoureux. Il faut que la loi, qui est faite pour tout le monde, pour le riche comme pour le pauvre, pour le fils du cultivateur comme pour le politicien, soit appliquée impartialement à tout le monde.


UNE IDÉE PATRIOTIQUE


22 septembre 1881


L’autre jour, la société Saint-Jean-Baptiste de Québec a choisi pour son président, M. Siméon LeSage. En acceptant cette charge, M. LeSage a émis une idée qui nous a beaucoup plu ; c’est une idée à la fois pratique et patriotique. Pourquoi, a dit M. LeSage, en substance, la société Saint-Jean-Baptiste se contenterait-elle de faire des démonstrations, utiles, si vous voulez, en tant qu’elles entretiennent le sentiment national, mais qui pourraient être facilement accompagnées d’autres œuvres plus pratiques. Par exemple, pourquoi notre société nationale n’entreprendrait-elle pas, avec l’aide des sociétés des municipalités environnantes, de construire une chapelle dans le canton de Normandin, au lac St-Jean ?

Cette colonie est une des plus intéressantes que l’on puisse trouver dans nos nouveaux cantons. De braves jeunes gens sont allés s’enfoncer dans la forêt, loin de toute habitation, commencer les durs travaux de défrichement. Nous les avons vus à l’œuvre et nous les avons admirés l’automne dernier. Aujourd’hui, ils ont de quoi vivre, et de quoi faire vivre un prêtre.