on vote des sommes considérables pour les continuer, simplement parce que l’on a voté les mêmes sommes l’année précédente.
C’est ainsi que l’amour du précédent nous paralyse et nous ruine.
LE CONSEIL D’AGRICULTURE
Depuis 1867, le gouvernement de la province de Québec dépense environ $70,000, en moyenne, sous diverses formes, en faveur de l’agriculture ; ce qui donne une dépense totale de près d’un million de piastres.
Nous ne sommes ni pessimiste ni optimiste ; nous ne prétendons pas que cette somme considérable ait été dépensée en pure perte, jetée à l’eau ; et nous ne croyons pas, non plus, que notre organisation agricole ne laisse rien à désirer. Il y a eu progrès, depuis les quatorze dernières années, progrès incontestable. Il y a certainement un réveil parmi nos cultivateurs ; les cercles agricoles qui se fondent en différentes parties du pays, les fromageries et les beurreries qui s’établissent çà et là en sont une preuve évidente. L’excellent Journal d’Agriculture, qui paraît enfin assis sur des bases solides, rend d’immenses services à la classe agricole. Il y a du mouvement, des signes de vie, il y a des efforts louables pour sortir de l’ornière où la routine nous traîne depuis trop longtemps. Il ne faut donc pas désespérer de l’avenir, loin de là.
Mais il ne faut pas, non plus, se croiser les bras, et s’imaginer qu’il ne reste plus rien à faire, que tout va pour le mieux dans le meilleur des pays agricoles. Il y a encore des réformes gigantesques à opérer, un très long chemin à faire pour arriver à une perfection relative
Il faut absolument une réforme radicale dans le département de l’agriculture. Avec le système actuel,