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MÉLANGES

Nous aimerions bien à savoir qui a « compromis la paix et l’harmonie ? » Est-ce l’un de nos rédacteurs, qui n’a fait que critiquer, comme il en a le droit, les livres de M. Parkman, sans même savoir que cet auteur avait reçu le titre de docteur-ès-lettres ? N’est-ce pas plutôt l’écrivain du Journal de Québec qui calomnie sciemment et de propos délibéré l’un de ses confrères ? Que les honnêtes gens répondent.[1]



M. PARKMAN ET L’ABBÉ CASGRAIN


27 novembre 1878


Le Courrier du Canada de lundi contient, à propos de M. Parkman, un article signé : L’abbé H. R. Casgrain. En voici le commencement :


Le séjour passager que M. Parkman a fait dernièrement dans notre bonne ville de Québec a suscité des appréciations bien diverses sur ses écrits ; les uns en ont parlé avec admiration, les autres avec indignation. La vérité, à notre avis, ne se trouve ni d’un côté ni de l’autre : elle est dans le juste milieu. M. Parkman est protestant, et par conséquent ses ouvrages, au point de vue catholique, sont mêlés de vrai et de faux, de bien et de mal. Pour, en porter un jugement impartial, il faut les considérer dans leur ensemble.


M. Casgrain paraphrase le viel axiome : in medio stat virtus. C’est la vérité qu’il place au milieu. Elle ne s’y trouve pourtant que très rarement, peut-être


  1. Le Journal de Québec dut faire amende honorable, et admettre, quoique de mauvaise grâce, qu’il s’était trompé en nous accusant d’avoir attaqué l’Université.

    En effet, le lecteur a pu s’en convaincre, dans notre article sur M. Parkman il n’était pas plus question de l’Université-Laval et de ses professeurs que de l’homme dans la lune. Pour s’excuser, le Journal déclara qu’il n’avait pas lu notre écrit ! Aveu humiliant pour un journaliste, mais il ne restait au rédacteur du Journal aucun autre moyen de mettre sa bonne foi tant soit peu à couvert.