Aller au contenu

Page:Tardivel - Mélanges, Tome I, 1887.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
41
OU RECUEIL D’ÉTUDES

Est-il bon un peu ce brave M. David ? Est-il assez naïf ? C’est, désobéir aux décrets que de l’accuser, lui, M. David, de libéralisme catholique ! ! ! Mais c’est à se tordre, mais c’est à se rompre les côtes, c’est à se rouler par terre, c’est à s’étouffer, à se pâmer de rire, style Cyprien.

Les autres preuves de notre désobéissance ne sont pas drôles ; elles sont tout bonnement de gros mensonges. C’est le genre favori de M. David par le temps qui court. Pourtant, il réussit mieux dans le genre comique.

Non seulement nous n’avons pas approuvé « en grande partie » le Monde, nous l’avons formellement désapprouvé. Plus que cela, en le désapprouvant, nous nous sommes appuyé sur un principe vraiment catholique, ce que M. David, et beaucoup de ceux qui ont dénoncé M. Houde avec une extrême violence, n’ont pas fait. Nous avons condamné l’article du Monde parce que nous savons que l’opinion publique n’est pas un tribunal qui soit compétant pour juger les actes de l’autorité religieuse. M. David, au lieu de crier si haut et si faussement que nous avons approuvé « en grande partie » le Monde, ferait mieux de méditer ce principe fondamental auquel il a si souvent manqué dans ses écrits. Nous avons dit que sur les questions de fait le pape peut être trompé et nous mettons M. David au défi de nous prouver le contraire. Mais nous n’avons jamais dit qu’on pouvait discuter et critiquer publiquement des décrets pontificaux sans manquer de respect.

Nous avons blâmé les journaux qui, sous prétexte de reprendre M. Houde, émettaient les doctrines les plus absurdes et les plus dangereuses ; nous avons dénoncé ceux qui, par passion et par esprit de parti, allaient jusqu’à soutenir, implicitement, que le recours au pape est le premier pas vers le schisme, ce qui est une hérésie véritable. Voilà ce que nous avons dit, rien de plus, rien de moins, et encore une fois nous invitons M. David à prouver que nous avons eu tort. Il ne suffit pas pour lui de répéter sur tous les tons