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Page:Tardivel - Mélanges, Tome I, 1887.djvu/47

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MÉLANGES

licisme libéral, l’indifférentisme, et le radicalisme. Pour ces quelques personnes, tout cela est une pure chimère. C’est bien, braves amis, riez pendant que vous en avez le loisir. Mais dans vingt-cinq ans d’ici, lorsque l’éducation sera sécularisée, lorsque nos écoles, nos collèges et notre université catholique seront laïcisés vous ne rirez pas si fort. Nous disons dans vingt-cinq ans : mais si nous ne réagissons pas vigoureusement contre les quatre courants que vous ne voulez pas voir, cela viendra bien plus vite encore.


ILS VONT BIEN


4 mars 1882


M. l’abbé Martineau, du séminaire de Saint-Sulpice, a prêché naguère, à Montréal, contre un certain bal. Ou prétend qu’il a employé des expressions un peu vives ; nous n’avons pas la preuve du bien fondé de cette accusation. Mais nous admettons pour un instant que M. l’abbé Martineau soit allé trop loin. Que fallait-il faire ? Se plaindre, tout simplement, à l’évêque ou au supérieur de la maison à laquelle M. Martineau appartient. C’est, parait-il, ce que les intéressés ont fait, et en le faisant, ils usaient d’un droit incontestable. Mais la Patrie s’empare de cet incident et l’étale avec complaisance dans ses colonnes. C’est une première faute, car l’opinion publique n’est pas le tribunal compétent pour juger les actes du prêtre dans l’exercice de son ministère sacré.

Mais ce n’est pas tout. La feuille maçonnique termine ainsi un de ses articles sur ce sujet :

« Espérons que cette malheureuse affaire servira d’exemple à ceux qui pourraient être tentés de parler de choses qu’ils ne connaissent qu’imparfaitement et qui les regardent encore moins. »