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POUR LA PATRIE

un crime à sir Henry d’être franc-maçon. On veut jeter le doute et le trouble dans l’esprit de notre population ; on veut lui rendre suspects les chefs de l’État ; on sape l’autorité ; on attise le feu des préjugés nationaux et religieux. Tout cela est révolutionnaire et antisocial. Nous vivons dans un pays de population mixte, ne l’oublions jamais ; nous sommes la minorité en ce pays, ne l’oublions pas, non plus. Vivons donc en paix avec les protestants, les Anglais et les francs-maçons. C’est notre devoir puisque la Providence nous a placés au milieu de ces divers éléments. Respectons leurs opinions si nous voulons qu’ils respectent les nôtres. Donnons leur fraternellement la main. Ne les aigrissons pas si nous ne voulons pas qu’ils se coalisent contre nous pour nous écraser. Soyons de notre époque et de notre pays. Ayons confiance dans la sagesse et le patriotisme de nos chefs. Confions-nous à leur loyauté, et soyons assurés que nos privilèges seront respectés. Ne portons pas une main sacrilège sur la Confédération. Contentons nous de la perfectionner, en nous laissant guider, dans cette œuvre si délicate, par les chefs qui ont reçu la mission de conduire le