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POUR LA PATRIE

pays, si nous voulons être des patriotes pratiques, et non pas des utopistes et des visionnaires, il nous faut accepter le projet gouvernemental en principe et abandonner toute idée de séparation. Quoi que nous fassions, nous ne pouvons pas écarter l’union fédérative des provinces. Dès lors, la seule politique sage n’est-elle pas de travailler à rendre cette union la plus acceptable possible ? »




Cet article habile et perfide, que Montarval lui-même avait sans doute rédigé, produisit par toute la province un grand émoi. Il donna le ton à presque tous les journaux ci-devant ministériels qui, les uns après les autres, rentrèrent dans les rangs et répétèrent, avec quelques amplifications et variantes, les sophismes du Mercure. Il ne resta guère que la Nouvelle-France, à Québec, et le Drapeau national, à Montréal, pour défendre la politique de séparation. Le Progrès catholique, de Saint-Simon, continua à compromettre, par ses sorties de plus en plus violentes, la cause dont il se disait l’unique soutien véritable. Les journaux radicaux demandaient toujours ouver-