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Page:Tardivel - Pour la patrie, 1895.djvu/183

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Des indiscrétions comme celle que vient de faire ce malheureux Duthier sont intolérables !

— Q. Dois-je donc conclure que Duthier n’est coupable que d’une indiscrétion ?

— R. Vous devenez indiscret vous-même !

— Q. Il y a donc eu conversation entre vous et M. Lamirande au sujet de la position de consul à Paris ou à Washington ?

— R. M. Lamirande lui-même ne nie pas qu’une telle conversation ait eu lieu.

— Q. Vous ne voulez pas me dire quelle était la nature de cette conversation ?

— R. Pensez-vous, par hasard, que je vais commettre des indiscrétions comme un domestique ? Je vous le répète, je déplore profondément cet incident, et ma ferme détermination c’est de ne pas l’aggraver en m’y mêlant d’aucune façon. Vous pouvez clore votre interview, car, avec toute votre habileté, vous ne réussirez pas à me faire révéler ce qui a pu se passer entre M. Lamirande et moi dans une conversation tout à fait confidentielle. C’est inutile d’insister davantage.

« Là-dessus notre représentant prit congé de sir Henry ».