constitution, et ils n’auront pas besoin de nous signifier notre congé : nous nous en irons de nous-mêmes, heureux de n’avoir à nous reprocher qu’un excès de zèle en faveur d’une grande cause. Sans doute, si nous n’écoutions que nos sentiments personnels, nous pourrions démissionner immédiatement et laisser à d’autres le soin de conduire l’entreprise à bonne fin. Ce serait dangereux, et peu patriotique de notre part. Une crise ministérielle en ce moment pourrait entraîner des complications que nous regretterions ensuite. Encore une fois, qu’on assure l’avenir de la patrie en la dotant de cette constitution, qui a déjà été ratifiée une première fois par l’immense majorité de cette Chambre, que les députés accomplissent ce devoir de patriotisme ; puis nous ferons le nôtre, en remettant notre démission entre les mains de Son Excellence.
Ce discours habile produisit un effet marqué sur les députés ministériels anglais, moins un petit nombre. Les députés ministériels français, dans une autre circonstance, se seraient peut-être laissé prendre aux gluaux du rusé premier ministre ; mais aujourd’hui le voile est