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POUR LA PATRIE

que de te dire ceci : Ne perds pas une minute, précipite les événements…

La voix se tut subitement et la forme s’évanouit.




La discussion sur la troisième lecture du projet de constitution commença à l’ouverture de la séance à trois heures. Le premier ministre exprima l’espoir que les débats ayant déjà plus qu’épuisé le sujet, la chambre remplirait la formalité de la troisième lecture sans délai : ressasser les arguments que tant de députés avaient fait valoir pour et contre le projet serait une perte de temps regrettable. Il fit clairement entendre que les ministres s’opposeraient à l’ajournement de la séance avant que la question fût mise aux voix.

Houghton, Leverdier et les autres chefs de l’opposition ne se laissèrent pas arrêter par les sophismes de sir Henry. Ils étaient déterminés à prolonger le débat jusqu’au retour de Lamirande, coûte que coûte ; non qu’ils eussent, à part Leverdier, le moindre espoir de rien gagner ; mais parce qu’ils respectaient et