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Page:Tardivel - Pour la patrie, 1895.djvu/432

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POUR LA PATRIE

tion dégradante, je n’en veux pas. J’aime mieux l’enfer, quel qu’il soit.

En proférant ces paroles de damné, il repousse le crucifix avec un geste de colère. C’est son dernier acte. Aussitôt, un frisson convulsif le secoue de la tête aux pieds ; ses yeux s’ouvrent démesurément et prennent une expression d’indécible épouvante ; ses membres se roidissent, et son âme s’échappe de son corps dans un cri de désespoir que n’oublieront jamais les six témoins de cette scène affreuse.

— Allons-nous en ! s’écrie le religieux. Ce lieu est rempli de démons, c’est l’enfer.

Et tous se précipitent au dehors, le visage blanc de terreur, la chair frémissante et horripilée.

— Dieu miséricordieux ! s’écrie Lamirande, si c’est possible, ayez pitié de lui !