Page:Tardivel et Magnan - Polémique à propos d’enseignement entre M. J.-P. Tardivel et M. C.-J. Magnan, 1894.djvu/78

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Eh bien ! nous croyons avoir démontré pourquoi l’État, chez nous, n’a pas encore voulu imposer aux curés la présidence des commissions scolaires, tout en leur facilitant le plus possible l’accès de ces mêmes commissions. C’est aux évêques à décider dans quelles mesures les curés doivent prendre part à la gouverne matérielle des écoles, nous ne parlons pas ici de la gouverne religieuse de l’école qui, de par la loi, appartient absolument aux pasteurs des paroisses. Jusqu’à présent, depuis l’essai infructueux des écoles de fabrique, système qui fonctionna de 1824 à 1842, nos évêques ont jugé à propos, vu le caractère de notre peuple, de laisser chaque curé maître de l’attitude qu’il doit prendre à l’égard du bureau d’éducation paroissiale. Le temps est-il arrivé de mettre en force le système idéal, c’est l’expression de Son Éminence le cardinal Taschereau, que préconise M. Tardivel, sans s’inquiéter de la manière de voir de nos évêques à ce sujet ? — Nous ne le croyons pas. Le Quotidien de Lévis, du 4 juin 1894, nous rapporte ce qui s’est dernièrement passé à Rimouski, à propos de la construction d’une école.

Nous reproduisons ce récit en lui conservant son caractère tout à fait réaliste :


RÉSISTANCE À L’AUTORITÉ


Une bataille acharnée entre constables et prisonniers à Rimouski


« Un citoyen de Rimouski, de passage ici, rapporte que ces jours derniers, cette paroisse a été le théâtre d’une scène sanglante dans laquelle cinq citoyens ont reçu des blessures graves.