Page:Tardivel et Magnan - Polémique à propos d’enseignement entre M. J.-P. Tardivel et M. C.-J. Magnan, 1894.djvu/86

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n’ont commencé à se multiplier d’une manière étonnante qu’à partir de 1842. À cette époque, il n’y avait que sept ou huit collèges classiques dans la province, moins de cent couvents, une vingtaine d’hôpitaux et d’asiles, cinq ou six communautés religieuses de femmes, une seule congrégation enseignante d’hommes, celle des Frères des Ecoles chrétiennes en très petit nombre alors.

Dès 1867, les collèges classiques atteignent le chiffre de 15, celui des couvents enseignants de 200 ; 13 collèges industriels et 3 écoles normales, confiés à la direction exclusive de religieux et de prêtres, sont aussi en opération.

En 1894, nous retrouvons 18 collèges classiques, 8 séminaires, 1614 pensionnats académiques, dont plus de mille sont sous la direction des communautés religieuses de femmes et les autres confiés à diverses congrégations religieuses d’hommes. Vers 1840, on ne comptait dans la province qu’une seule congrégation religieuse d’hommes, 5 ou 6 congrégations religieuses de femmes, à peine une vingtaine d’hôpitaux et d’asiles. Aujourd’hui, huit congrégations d’hommes prospèrent chez nous, seize communautés de femmes rivalisent dans l’œuvre de Dieu, et quarante-quatre hôpitaux et asiles consolent et soulagent les tristes misères de l’humanité.

Vers 1842, les instituteurs religieux, hommes et femmes, n’atteignaient pas le chiffre de 1000. En 1894, nous saluons avec bonheur dans la province de Québec 3235 instituteurs et institutrices religieux, tandis que le corps enseignant laïc, professeurs, instituteurs et institutrices brevetées et non brevetées comprend 6,075 membres. Et les pèlerinages, ces explosions sublimes de foi catholique, depuis quand font-ils la consolation